Avec la hausse des taux d’intérêt et des charges de copropriété, les propriétaires sont de plus en plus nombreux à chercher des moyens de booster la rentabilité de leur bien immobilier. Et parmi les solutions les plus efficaces figure la location courte durée. Ce modèle locatif, popularisé par des plateformes comme Airbnb ou Booking, permet de générer jusqu’à 20 % de revenus supplémentaires, voire plus dans certaines zones tendues.

Mais comment fonctionne exactement la location courte durée ? Est-elle vraiment plus rentable ? Et quelles sont les contraintes à anticiper pour réussir ? Dans cet article, nous faisons le point sur les avantages et les réalités de cette stratégie locative prisée.

Qu’est-ce que la location courte durée ?

La location courte durée (LCD), aussi appelée location saisonnière, consiste à louer un logement meublé pour une durée de quelques jours à quelques semaines. Elle se distingue de la location traditionnelle par :

• Des séjours éphémères, souvent touristiques ou professionnels,
• Un changement fréquent de locataire,
• Un encadrement spécifique dans certaines villes (Paris, Lyon, Bordeaux, etc.).

Qui sont les locataires ?

Les profils sont variés :

• Touristes français et étrangers,
• Professionnels en déplacement,
• Personnes en transition personnelle (travaux, séparation, stage, etc.).

Dans tous les cas, ils cherchent un logement “prêt-à-vivre”, confortable, bien situé et souvent plus chaleureux qu’un hôtel.

Pourquoi la location courte durée est-elle plus rentable ?

1. Des loyers majorés jusqu’à 20 %… voire plus

L’un des principaux avantages de la LCD, c’est la flexibilité tarifaire. Contrairement à la location longue durée où le loyer est fixe, ici vous fixez le prix par nuit, selon :

• la saison (été/hiver),
• la demande locale,
• les événements ponctuels (salons, festivals, vacances scolaires…).

Par exemple :

• Un studio loué 700 €/mois en bail classique peut générer 1 000 à 1 400 €/mois en LCD, même avec un taux de remplissage de 60 à 70 %.
• Cela représente un surplus de 20 à 40 % par rapport à un bail longue durée.

💡 Certaines zones très touristiques ou d’affaires (Paris, Nice, Annecy, Lille, Strasbourg…) permettent même de doubler les revenus mensuels.

2. Une meilleure valorisation de votre bien

La location courte durée incite à :

• Soigner la décoration,
• Entretenir le logement régulièrement,
• Optimiser les équipements (Wi-Fi, literie, linge de maison…).

Résultat : un bien mieux entretenu et valorisé, qui peut aussi prendre de la valeur à la revente.

3. Un choix stratégique pour les périodes de vacance

La LCD permet également d’occuper un logement ponctuellement inoccupé :

• Résidence secondaire,
• Logement destiné à un futur projet de vente,
• Attente de relocation longue durée.

Plutôt que de laisser le bien vide, autant le rentabiliser à court terme.

Les limites et obligations à connaître avant de se lancer

Si la LCD est attrayante, elle nécessite aussi rigueur, disponibilité et conformité légale.

1. Réglementation stricte dans certaines communes

Dans les grandes villes ou zones tendues, la location courte durée est encadrée voire restreinte :

• Obligation de déclaration en mairie,
• Limitation à 120 jours/an pour les résidences principales,
• Nécessité de changer l’usage du bien (habitation → commercial) pour les résidences secondaires.

📌 À Paris par exemple, un changement d’usage peut impliquer des compensations lourdes.

Renseignez-vous toujours auprès de votre mairie ou d’un expert local comme Kyros.immo.

2. Plus de gestion au quotidien

Changer de locataire chaque semaine implique :

• Gestion des réservations,
• Remise et récupération des clés,
• Ménage entre chaque séjour,
• Réponses aux messages, avis, et petites urgences.

Cela peut vite devenir chronophage, sauf si vous déléguez à une conciergerie ou un service de gestion spécialisée.

3. Fiscalité et obligations comptables

Les revenus de la LCD relèvent du régime LMNP (loueur meublé non professionnel). Deux options fiscales :

• Micro-BIC : abattement de 50 % (71 % si classé “meublé de tourisme”)
• Régime réel : possibilité d’amortir le bien et de réduire très fortement la base imposable

La déclaration de ces revenus est obligatoire. Il est donc recommandé d’être bien accompagné, notamment sur les aspects fiscaux.

Comment optimiser ses revenus en location courte durée ?

1. Choisissez un emplacement stratégique

La clé de la rentabilité, c’est l’emplacement. Privilégiez les zones avec :

• Du tourisme régulier (bord de mer, montagne, centre-ville historique…),
• Une activité professionnelle intense (quartiers d’affaires, proximité des gares…),
• Une offre hôtelière coûteuse ou insuffisante.

Les grandes agglomérations, les villes étudiantes ou les destinations de niche (tourisme vert, thermal, etc.) sont souvent très porteuses.

2. Soignez l’expérience client

Les voyageurs sont exigeants. Pour avoir de bons avis (et donc un bon taux d’occupation), proposez :

• Un logement impeccablement propre,
• Une déco chaleureuse et professionnelle,
• Des services utiles : Wi-Fi rapide, guide local, flexibilité des horaires.

N’hésitez pas à investir dans de belles photos et à rédiger une annonce percutante.

3. Automatisez ou déléguez

Si vous ne vivez pas à proximité ou manquez de temps, faites appel à :

• Une conciergerie spécialisée LCD,
• Une plateforme de gestion locative comme Kyros.immo,
• Des outils d’automatisation (calendrier, messages, check-in via boîte à clés…).

Cela vous permet de profiter de la rentabilité sans les contraintes.

Conclusion : la location courte durée, un levier puissant pour rentabiliser son bien

La location courte durée est un excellent levier pour louer plus cher et rentabiliser au maximum son logement, à condition de respecter les règles et de bien gérer la logistique. En appliquant les bonnes pratiques, il est parfaitement possible de gagner 20 % de plus, voire bien davantage.